Ecoconception : 5 bonnes pratiques pour un projet industriel responsable

Ecoconception

Pourquoi intégrer une démarche d’écoconception dans un projet ?

Avec une population mondiale dépassant les 8 milliards d’individus, la production industrielle, les systèmes de transport multimodaux et la consommation n’ont jamais atteint de tels sommets. Les accords de Paris fixent un objectif clair : maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale en dessous de 2°C. Pourtant, les émissions de CO2, un contributeur majeur au changement climatique, ont augmenté de 6 % en 2021, atteignant 36 milliards de tonnes. Face à ces défis, il devient urgent d’agir.

 

« L’écoconception » est de plus en plus évoquée, mettant l’accent sur les impacts carbone, des lieux de production ou encore la mise en avant de certains matériaux. Contrairement aux idées reçues, elle n’est pas qu’un calcul réalisé via un logiciel d’analyse du cycle de vie (ou ACV) une fois le produit mis sur le marché. Pour être efficiente, l’écoconception est une démarche exhaustive, qui débute dès l’idée, passe par la conception et l’industrialisation et se termine par la gestion de la fin de vie d’un produit. Elle ne se limite donc pas à un « green washing » ou « éco blanchiment » servant une communication écologiste illusoire et trompeuse.

Pour qu’une démarche d’écoconception soit efficace, il faut savoir dépasser les préjugés et intégrer cette contrainte dès la définition du cahier des charges. Si cette contrainte est définie comme importante, voir primordiale, il faudra avant même de débuter la conception, accepter de dégrader voire supprimer des fonctionnalités secondaires du produit.

Chez Tohtem Maker, nous vous proposons d’intégrer démarche d’Eco Conception dès le démarrage du projet. Comment ? En nous basant sur 5 principes qui la structurent et garantissent des résultats concrets.

 

  1. Le nombre de pièces tu minimiseras.

Au risque de paraitre évident, fini les éléments à but uniquement esthétique tels que les enjoliveurs. Nous concevons votre produit en limitant le nombre de pièces afin, par exemple, de réduire le nombre d’outillages, de limiter le besoin en matière première ou encore diminuer le volume de traitement en fin de vie. Chaque produit a un impact environnemental et sociétal, que ce soit par les matériaux qui le compose, les outillages nécessaires à sa fabrication, ses contraintes d’assemblage, son lieu de fabrication ou l’ensemble de la chaine de transport. Supprimer/éviter les pièces superflues est le premier pas vers un produit éco-conçu.

Ce choix s’applique également pour les post-traitements tels que la peinture, les marquages, etc. Limitons le superflu et tournons-nous vers des solutions plus écologiques mais aussi plus économiques.

 

  1. Des matériaux Eco responsables tu choisiras.

Lorsque nous parlons d’écoconception, le sujet du matériau et plus spécifiquement du plastique arrive très rapidement sur la table des discussions. On entend tout et son contraire au sujet de son utilisation. Certain prônent son abolissement total en le substituant à autre chose, pas souvent bien défini ou maitrisé.

D’autres ventent l’utilisation du filet de pêche recyclé, du masque chirurgical rebroyé, du dernier grade bio-sourcé à base de betterave/canne à sucre/maïs ou encore du nouveau PP chargé coquille d’huitre IGP France garantie.

Chaque solution apporte ses contraintes/problématiques et mérite réflexion, débat et compromis avant de foncer tête baissée. Une chose est sûre, l’arrêt définitif de l’utilisation des matériaux thermoplastiques n’est pas envisageable à court et moyen terme sans conséquences directes sur nos équipements et infrastructures « modernes ».

Chez Tohtem Maker, nous sommes ouverts à toutes ces solutions à travers une veille technologique nous permettant d’être au fait des dernières avancées et découvertes. Cependant, dans le cadre d’une démarche d’écoconception, nous privilégions avant tout les matériaux issus de filières de recyclage et qui pourront y retourner sans problème (effet boucle / économie circulaire).

Plastique, métal, bois, céramique, nous utilisons dans nos conceptions des matériaux qui ne surfent pas sur la vague de la mode mais qui font leur preuve et répondent à un besoin technique défini par les contraintes identifiées du produit.

 

  1. Des assemblages intelligents tu feras.

Préférer des assemblages démontables comme le vissage ou le clippage plutôt que des assemblages définitifs comme le collage ou la soudure permet de favoriser un Service Après Ventre, ainsi qu’un recyclage plus simple et de fait la mise en place d’une économie circulaire.

Mettre une vis prend forcément plus de place qu’une soudure ultrason. Mettre une vis allonge également le temps d’assemblage.

A contrario, la réparabilité par un service de SAV ou la mise en place d’un circuit de recyclage seront beaucoup plus aisé

Cet aspect est bien souvent « bloquant » lors de la conception de produits, car la volonté de produits toujours plus petits, avec des temps d’assemblage réduits prédomine majoritairement sur le « après » (gestion des pannes, gestion du recyclage). Chez Tohtem Maker, dans le cadre de la démarche, nous privilégions systématiquement les assemblages dits « démontables », même s’ils impliquent un encombrement un peu plus important.

La réglementation commence doucement à évoluer dans ce sens, avec par exemple l’introduction de l’indice de réparabilité sur les produits électroniques. Ce genre d’outil a évidemment ses limites mais peut servir de base en fixant un cap à atteindre et permettant d’accepter plus facilement un produit un peu plus encombrant ou un peu plus long à assembler mais bien mieux noté et perçu par l’utilisateur final.

 

  1. Les bons fournisseurs tu choisiras.

Un des critères les plus impactant dans un bilan ACV est le lieu de production.

Les distances et moyens de transport associés d’une part, les réglementations applicables aux sites de production d’autre part font pencher la balance du côté vertueux ou condamnable d’un point de vue écoconception.

Au-delà des extrêmes illustrés ci-dessus, la relation avec un fournisseur local dépasse bien souvent la simple relation client/fournisseur. Elle relate plus d’un véritable partenariat. Tous les problèmes peuvent être gérés sur place, il est facile de se rencontrer en personne sans dépendre d’un avion, la confiance est plus facile à accorder grâce à la proximité et la connaissance réelle du lieu de production.

Attention cependant à ne pas tomber dans le nationalisme, rendu à la mode avec le fleurissement des labels « Made in Quelque-part ».

En effet, pourquoi choisir un fournisseur proche de chez vous, par exemple en France, si votre marché est aux USA ?

Les bénéfices du « au plus proche du lieu de distribution et consommation » sont triples. L’impact transport est limité (empreinte carbone mais aussi temps d’acheminement) ; Les fais d’importation/exportation sont limités voire inexistant ; Le « rayonnement » économique touche les locaux qui en profitent directement et indirectement (emploi, maintien de la population, etc.)

Un bon fournisseur, c’est aussi un fournisseur qui s’équipe avec des machines récentes dans le but de réduire l’impact de ses productions : consommation d’énergie et impact environnementaux plus faibles.

Chez Tohtem Maker, nous vous proposons le ou les fournisseurs qui, en plus d’être techniquement validés, seront judicieusement situés afin de réduire votre impact transport mais également de réduire les coûts annexes.

 

  1. Les bonnes pratiques tu créeras.

Lancer un produit sur le marché c’est bien, mais penser à sa réparabilité, sa fin de vie, son recyclage c’est mieux.

L’équipe MAKER vous guide sur les bonnes habitudes et directions à prendre, dès la phase de design. Issues d’un combiné des points précédents, il faut pouvoir répondre à la question « après avoir vendu mon produit, j’en fait quoi ? ».

Et les calculs d’ACV dans tout ça ? En vulgarisant, cette question peut être simple à appréhender :

  • Cas 1 : vous avez un objectif à atteindre pour votre produit.

Une norme, l’ACV du concurrent ou la version précédente du dit-produit. Dans ce cas, le calcul pourra vous permettre de vous positionner, vérifier et comparer pour ensuite optimiser et éventuellement communiquer dessus.

  • Cas 2 : vous n’avez rien, aucune valeur comparative, votre produit est une V1.

Ce n’est pas une démarche d’optimisation, vous êtes en train de créer la référence. Vous positionnez le curseur où vous le souhaitez, RIEN N’EMPECHE DE METTRE LA BARRE TRES BAS pour commencer ! Montrez à vos clients/concurrents que vous êtes le meilleur, que vous osez vous engager dans une démarche vertueuse et respectable.

Pour conclure, l’écoconception est une démarche qui peut et doit être intégrée depuis le début d’un projet afin de réduire l’impact environnemental de son produit tout en développant un engagement social, et une maitrise technique et économique. Attention cependant à bien garder le cap car il est aisé de s’en éloigner. N’hésitez pas à contacter l’Agence pour toute question sur la démarche d’écoconception de votre produit.

 

 

 

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